Manifestation rare de la maladie de Behçet : l’orchi-épididymite - 06/06/18
Resumen |
Introduction |
La maladie de Behçet (MB) est une maladie systémique très répondue chez le sujet jeune dans les pays bordant la méditerranée orientale. L’aphtose buccale récidivante est en règle le premier symptôme de cette affection. Elle est responsable de manifestations dermatologiques, oculaires, neurologiques, et vasculaires. Au cours de cette vascularite, l’atteinte génitale de type orchite/épididymite est rare. Dans cette étude nous étudierons les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de l’orchi-épididymite chez les patients atteints de la MB.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les cas de MB retenus selon les critères diagnostiques internationaux de l’International Study Group menée sur une période de 20 ans allant de 1996 à 2016.Les patients ayant une orchi-épididymite ont été inclus à l’étude.
Résultats |
Parmi une série 469 patients suivis pour une MB, l’orchi-épididymite était notée chez 7 patients soit 7,4 %. L’âge moyen de diagnostic de la MB chez ces patients est de 32 ans (17–43 ans). La MB était dans sa forme cutanéomuqueuse bénigne dans un cas et dans les 6 autres cas elle était dans sa forme grave oculaire, neurologique et vasculaire. Il s’agissait d’une pan uvéite chez 3 patients compliquée d’une névrite optique rétrobulbaire dans un cas 3 et une vascularite rétinienne dans 2 cas, des événements thrombotiques dans 3 cas à type de thrombose veineuse des membres inférieurs (2 cas) et une embolie pulmonaire (2 cas), une thrombose veineuse cérébrale dans un cas et un entéro-Behçet compliqué d’hémorragie digestive sévère dans un cas. L’atteinte testiculaire avait précédé le diagnostic de la MB chez 2 patients qui rapportaient la notion d’épisodes récurrents de tuméfaction des bourses traités par les antibiotiques et les anti-inflammatoires. Ce symptôme était présent au moment du diagnostic de la MB chez 2 malades dont un avait 3 ulcérations génitales associées, surinfectées et très douloureuses. Une rechute de la maladie sous forme d’orchite/épididymite a été notée dans 3 cas après une durée moyenne de 3,6 ans (2–5 ans).Chez 2 patients, une échographie testiculaire a objectivé un épaississement diffus de la paroi scrotale sans collection décelable dans l’autre cas. Sur le plan thérapeutique, la colchicine associée à une corticothérapie à moyenne dose de courte durée étaient prescrites chez 3 patients ayant une orchi-épididymite isolées ou associées à une aphtose bipolaire avec une évolution favorable. Pour les autres patients ayant des présentations sévères de la MB oculaire et neurologique, le traitement consistait en une corticothérapie à forte dose avec le cyclophosphamide avec une évolution favorable.
Discussion |
L’atteinte testiculaire et épididymaires est une manifestation rare au cours de la MB. Elle est présente dans 5 à 8 % des cas. Sa signification clinique n’est pas encore complètement comprise. Certaines études ainsi que la notre suggèrent une tendance à des présentations sévères de la MB chez les patients atteints d’orchite/épididymite. C’est une manifestation clinique bénigne en elle-même responsable d’une douleur avec une gêne fonctionnelle importante. Son traitement rejoint les formes cutanéomuqueuses récidivantes, il repose sur la colchicine et les corticoïdes.
Conclusion |
Notre étude confirme la rareté de l’atteinte orchi-épididymaire au cours de la MB. Cette affection doit être recherchée systématiquement devant la notion d’orchite/épididymite non infectieuse récidivante, en particulier dans les régions où la prévalence de la maladie est élevée.
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Vol 39 - N° S1
P. A177-A178 - juin 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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